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ATELIERS

Soucieux de partager notre cinéphilie et de mettre certain.e.s intellectuel.le.s et créateur.e.s au coeur du débat , nous animons des Ateliers de Cinéma sous la forme de Colloques d'Etudes : projections, table-rondes, débats, auprès des jeunes étudiants comme à la Fémis ou du grand public à La Colonie -barrée-

Atelier #1 :

Violences Policière : du 17 octobre 1961 à d'Adam Traoré

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Le 17 octobre 1961, en pleine guerre d'indépendance, le FLN appelle les « indigènes / Français musulmans d’Algérie » à manifester dans les rues contre le couvre feu.

 

Environ 200 manifestants sont tués par la police française. Ce phénomène de répression illustre l’importation sur territoire métropolitain d’un système de répression colonial. Depuis, cette répression n’a cessé, et ses victimes ne sont plus des indigènes mais des citoyens français issus de l’immigration. Depuis les événements de 1981 à Vénissieux aux Minguettes, jusqu’en 2005 avec Zyed et Bouna, nous avons assisté au déploiement d’un système de répression autoritaire, avec le couvre-feu et l’État d’Urgence par exemple comme en 1961. Aujourd’hui, avec le meurtre d’Adama Traoré, l’impunité policière demeure, et la violence systémique s’inscrit dans des modalités de coercition radicales que constituent les lois d’État d’Urgence permanent »

En présence de Juan BRANCO et Nacira GUENIF-SOUILAMAS

Ladj LY, « 365 jours à Clichy-Montfermeil», France, 2007, 26’

Jhon RACHID, « Jour de pluie », France, 2017, 18’

Jacques PANIJEL, « Octobre à Paris », France, 1962, 70’

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En présence de HAMÉ, Assa TRAORE, Youcef BRAKNI et Amalmy KOUNATE

Rushes du documentaire de Hamé sur Adama Traoré en working-progress

Atelier #2 :

Ici on noie les Algériens - actualité de la mémoire post-coloniale

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Le 17 octobre 1961, en pleine guerre d'indépendance, le FLN appelle les « indigènes / Français musulmans d’Algérie » à manifester pacifiquement dans les rues contre le couvre-feu raciste. Des milliers d’algériens, femmes, hommes et enfants, partent des banlieues environnantes : Clichy, Colombes, Gennevilliers ect. Silencieux, marchant sur le trottoir pour ne pas perturber l’ordre publics, ces manifestants convergent en direction du cœur de Paris pour revendiquer le droit à la dignité, à la libre-circulation et in fine leur indépendance. 

La répression de la police française sous le commandement de Papon sera d’une violence inouïe. Plus de 200 manifestants sont assassinés par les autorités. Pendant trois jours, se suivent des ratonnades, des arrestations massives, tortures et déportations.

Le crime d’état a été occulté pendant plus de 40 ans. Une amnésie collective organisée pendant plus de 40 ans : livre censurés, films interdits … L’état français, avec la connivence de l’état algérien, refoule sa responsabilité dans ce crime d’état considéré comme l’un des plus violent de la période postcoloniale sur le continent européen. 

En 2012, François Hollande avait reconnu la « repression sanglante » de la police française mais n’est pas allé jusqu’à une reconnaissance officielle du crime d’état. 

Aujourd’hui, Emmanuel Macron « reconnaît, au nom de la République française, que Maurice Audin a été torturé puis exécuté ou torturé à mort par des militaires qui l’avaient arrêté à son domicile. » lors de la guerre d’Algérie. Ne serait-il pas temps de reconnaitre officiellement ce crime d’état français ? 

Ce phénomène illustre l’importation sur territoire métropolitain d’un système de répression colonial. Depuis, cette répression n’a cessé, et ses victimes ne sont plus des indigènes mais des citoyens français issus de l’immigration. Depuis les événements de 1981 à Vénissieux aux Minguettes, jusqu’en 2005 avec Zyed et Bouna, nous avons assisté au déploiement d’un système de répression autoritaire, avec le couvre-feu et l’État d’Urgence par exemple -comme en 1961. Aujourd’hui, avec le meurtre d’Adama Traoré, l’impunité policière demeure, et la violence systémique s’inscrit dans des modalités de coercition radicales que constituent les lois d’État d’Urgence permanent.


Programme : 

17h30 : Rassemblement sur le pont Saint-Michel 

19h00 : Début de la projection de Ici on noie les Algériens de Yasmina Adi, documentaire, 1h30, France. 

21h30 : Débat avec Youcef Brakni du Comité Adama
                                Hakim Addad Fondateur et ancien Secrétaire Général du Rassemblement Actions Jeunesse -RAJ- Algérie

                                Gilles Manceron, historien spécialiste de la question coloniale

Avec le soutien de : 
Kader Attia
Nacira Guénif-Souilamas

Merci à Blanche Guichou de nous autoriser de projeter le film

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